Saint-Tite, une ville francophone de 4 000 habitants, est adossé aux contreforts des Laurentides, entre Grandes-Piles et Saint-Adelphe, au nord-est de Grand-Mère. Une importante nappe d’eau, le lac Pierre-Paul, baigne la partie nord-est du territoire.
Les premiers véritables habitants des lieux sont des Métis, des Algonquins et des Montagnais qui vivaient près du lac Kapibouska. En 1833, François-d’Assise Cossette s’installe à cet endroit, qui sera dès lors connu comme Lac-à-Cossette ou Lac-des-Cossette. Plusieurs familles commencent à défricher le territoire vers 1835, en provenance de Sainte-Geneviève-de-Batiscan, Champlain, Grondines, Neuville et Saint-Augustin-de-Desmaures. En 1851, la mission de Saint-Juste-de-Kapibouska est créée, appellation tirée en partie de celle du lac. D’origine algonquienne, ce nom a pour sens lieu de campement où il y a des roseaux, de kapi, lieu de campement et baska ou bouska, joncs, roseaux.
Le nom de la paroisse de Saint-Tite est attesté en 1859 et s’implantera grâce à l’érection canonique et civile survenue en 1863 par suite de son détachement de Sainte-Anne-de-la-Pérade et de Saint-Stanislas-de-la-Rivière-des-Envies. Le bureau de poste ouvert en 1859 et la municipalité de la paroisse établie en 1863 reprendront l’appellation paroissiale qui célèbre un compagnon de saint Paul, qui l’a converti au Ier siècle en lui confiant la charge d’organiser l’Église d’Éphèse.
Comme la population de la municipalité de la paroisse de Saint-Tite avait considérablement augmenté au début du XXe siècle, passant de 890 habitants en 1862 à plus de 3000 en 1900, la ville de Saint-Tite en était détachée en 1910. En 1998, la Municipalité de la paroisse et la Ville se regroupaient pour constituer la nouvelle Ville de Saint-Tite.
Anciennement, l’exploration forestière et l’implantation de scieries caractérisaient les activités locales. En 1865, une fonderie dénommée Les Petites Forges y était établie. Petite ville industrielle, Saint-Tite se spécialise dans la préparation du cuir, une tannerie voyant le jour dès 1912. Une production importante de gants et de bottes de style western lui a valu les titres de Ville du gant et Ville du cuir du Québec. Toutefois, les Saint-Titiennes et Saint-Titiens doivent principalement leur renommée au Festival western annuel inauguré en 1967 et qui attire jusqu’à 400 000 spectateurs.
La MRC de Mékinac y a établi son siège. Afin de la distinguer de la municipalité de Saint-Tite-des-Caps, on a longtemps désigné la localité comme Saint-Tite de Champlain, lui adjoignant comme élément spécifique l’appellation du comté.